Colloque international, lundi 30 juin 2014- mardi 1er juillet 2014
Ecole Nationale Supérieure de Cognitique, Domaine Universitaire Bordeaux
109 avenue Roul, 33400 Talence (Tram B - Bethanie)
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Les inscriptions sont toujours ouvertes pour le colloque.
De la "salle équipée" au labo multimédia, de la cassette dupliquée au podcast, des premières expériences d'enseignement des langues assisté par ordinateur à la généralisation des TICE, le recours aux machines n'a cessé de croître, au point d'apparaître aujourd'hui comme incontournable... et irréversible. Fonctionnalités, procédures, gestes techniques: il est dans la nature même de la machine de modifier le milieu où on l'installe et le comportement socio-cognitif des êtres qui l'emploient. Pour quels objectifs affichés et quels bénéfices attestés dans l'enseignement-apprentissage des langues?
A l'évidence, la machine a potentiellement étendu les possibilités d'exposition à la langue étrangère; encouragé de nouveaux modes de repérage et de travail des formes; diversifié les postures de réception et de production; élargi les possibilités d'interaction; encouragé de nouvelles formes de guidage, d'autonomie, de médiation et de remédiation. Certaines expérimentations ont tourné court. Que révèlent ces échecs? D'autres, au contraire, semblent avoir débouché sur des pratiques ritualisées et des dispositifs en voie d'institutionnalisation. Comment justifier ces succès et jusqu'à quel point s'en réjouir? Car les machines ont un coût et ceux qui les financent réclament aujourd'hui un dividende sur investissement, notamment dans l'Enseignement Supérieur. Sont ainsi prisés les dispositifs automatisés ou semi-automatisés permettant de positionner, d'accompagner, voire d'évaluer des cohortes entières d'étudiants, en diminuant de façon spectaculaire les coûts et le nombre d'intervenants. Est-ce toujours réalisable? Au prix de quelles réductions ou simplifications de la "langue" et de quel formatage des activités? Quelle position prendre face à la logique industrielle de mécanisation et de diminution des coûts de production qui se dessine, suscitant nombre d'interrogations auxquelles les enseignants-chercheurs en langues ne sauraient désormais se soustraire? Le colloque ouvre un espace à la discussion scientifique de ces enjeux.
Thématiques
- Machines et médiation
- Machines et conception de la langue: vision atomisée ou unifiée, organique ou mécaniste, sélective ou intégrative.
- Machines et mécanismes cognitifs: compréhension, intégration, focalisation et phénomènes attentionnels, stimulation sensorielle, fixité ou fluidité des postures et gestes d'apprentissage.
- Machines et nouvelles conceptions de l’apprentissage : humanisme et responsabilité épistémologique.
- Machines et montage de dispositifs d'enseignement-apprentissage: ingéniérie, usages, interactions, hybridations, facilitations, blocages.
- Machine et mesure des performances : des items, des modules et des scores pour quels types de travail ou d'évaluation automatisés?
- Machines, mises en relation, collaborations: enseignants et apprenants, apprenants isolés ou en commuauté, collaborations, replis, décentrages
- Machine et multimodalité : dimensions formelles et fonctionnelles de la langue privilégies ou écartées, potentialités valorisées ou minorées
- Machine, corpus et traitement des langues
- Machines et mécanique : automatisation, formatage, itération, comptage, mesure
- Machines, mouvements et espace-temps : nomadisme, proximité et distance, le synchrone et l'asynchrone...
- Machines amies ou ennemies de l'engagement et des apprentissages situés?
- Machines et résistances: obstacles, pannes, rejets (culturels, idéologiques), phobies
- Machines et écologie: coûts sociétaux et environnementaux
- Machines et corporéité : interactions physiques avec la machine; machines et exhibition (partielle, intégrale) du corps parlant.
- Machines à construire : ergonomie, langages, évolutions
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