Dans le cadre du programme Professeur Invité, l'université a réalisé une interview d'Eleonora Federici de l’université de Ferrare, qui est notamment intervenue dans le cadre du séminaire Intersections en 2022 et en 2023
Dans le cadre du programme Professeur Invité, l'université a réalisé une interview d'Eleonora Federici de l’université de Ferrare, qui est notamment intervenue dans le cadre du séminaire Intersections en 2022 et en 2023
Lire, éditer, traduire, représenter… aimer Charles Bukowski : invitation à une lecture subjective
Université Bordeaux Montaigne - voir le site de la conférence
En août 2020, Charles Bukowski aurait fêté son centenaire. À défaut de sa présence, les fans de l’écrivain californien ont partagé des textes, des vidéos, des mémoires vives en ligne sur le réseau social Facebook, pandémie oblige. Cet évènement découlait d’une initiative de membres actifs de deux sites de lecteurs. Cet évènement mondial reçut l’approbation de personnes ayant connu l’auteur comme son amie Cupcake ou sa fille Marina Bukowski, et nous rappelle un constat assez fréquent dans les recherches effectuées sur l’auteur: Bukowski est lu, discuté, apprécié, sa poésie est partagée.
Charles Bukowski est un écrivain prolifique, et son œuvre est polymorphe. Il a à son actif plus d’une soixantaine de livres publiés, réédités, qu’il s’agisse de romans comme Post Office (1971) ou Women (1978), de volumes de poésie tels The Roominghouse Madrigals (1988), Love is a Dog From Hell (1977) ou de recueils de nouvelles comme Notes of a Dirty Old Man (1969).
Charles Bukowski n’est pas devenu un écrivain célèbre et célébré sans soutien. Il y eut tout d’abord celui des petits magazines underground et des éditeurs indépendants. La petite presse lui permet de développer un réseau d’éditeurs et de poètes comme John Bryan avec Open City, Jon Webb et son magazine The Outsider, ou les poètes Steve Richmond de Douglas Blazek, avec lesquels il correspond dans les années 1960. Dès les débuts de la publication de Bukowski dans les magazines, il est difficile de lui donner une étiquette. Il refuse d’être affilié à aucun des groupes de poètes de son époque.
Colloque international de jeunes chercheurs – « Authenticité et héritage »
7-8 Mars 2024 - Université Bordeaux Montaigne, UR CLIMAS 4196
L’urgence climatique, comme la crise du COVID, a récemment fait naître la volonté de retourner à un mode de vie plus lent et responsable, jugé plus authentique. Dans Le Sacre de l’authenticité (2021), Gilles Lipovetsky analyse le « fétichisme de l’authentique » qui caractérise nos sociétés modernes occidentales. Qu’elle soit synonyme de transparence, de sobriété ou d’intégrité, l’authenticité est présentée comme un idéal à atteindre ou à retrouver. Cet idéal peut alors être utilisé ou instrumentalisé, notamment par le marketing et l’industrie du tourisme. L’attrait qu’exercent les lieux de mémoire sur les touristes, le « heritage tourism », interroge ainsi notre rapport au patrimoine et à sa mise en scène plus ou moins artificielle. De la même manière, le genre des « heritage films » a pu être critiqué pour son idéalisation de périodes historiques, qui masque la complexité de la réalité authentique. Ce colloque se propose de mettre en regard la notion d’authenticité avec le concept d’héritage, conçu comme un patrimoine matériel ou immatériel transmis à travers les générations. Étudier les multiples articulations entre héritage et authenticité met en jeu notre rapport à l’identité, à la mémoire, à la transmission et soulève des questions sociales, politiques, esthétiques et éthiques.
Avant d’être exposés et célébrés dans les musées, les héritages culturels et artistiques sont nécessairement soumis à un processus de sélection et d’authentification. À l’enjeu de l’estimation de l’authenticité d’un objet, qu’il soit objet physique ou objet d’étude, se mêle une négociation sur la valeur qu’il possède. Dans son ouvrage Sincerity and Authenticity, Lionel Trilling souligne cette dimension de l’authenticité en la situant justement dans le lieu symbolique du musée, lieu de mémoire où le lien au passé et à l’héritage peut être décisif pour définir le prix et la valeur accordée aux œuvres et artefacts exposés. La question de l’authenticité se pose autant pour les objets archéologiques que pour les œuvres d’art : la copie et le plagiat dépossèdent les objets de leur valeur, même si ceux-ci ressemblent en tout point aux originaux. La valeur ne dépend alors plus de considérations esthétiques, l’objet est désacralisé par l’impossibilité de le rattacher à un héritage, qu’il soit littéraire, artistique ou culturel. Les questions de muséographie occupent donc une place centrale dans l’articulation des deux concepts étudiés : comment les musées façonnent-ils un héritage artistique ou culturel qu’ils veulent le plus authentique possible ? Comment exposer un héritage culturel sans le trahir ou le transformer ?
> 29 septembre / MDR / Salle des Thèses Eleonora Federici (University of Ferrare)
“Gender and/in Translation: How SF Can Change our Binary Thinking”
Discutante : Pascale Sardin
> 20 octobre / Amphi 700 Lejla Mulalic (University of Sarajevo)
“Transcending the Closed Space of Nation in Literature: the Multiple Identities of Scotland”
Discutant : Antoine Ertlé
> Mardi 21 novembre / Amphi Lefèvre Sophie Vallas (Université d’Aix-Marseille)
« L’entretien littéraire et universitaire : entre théorie et pratique, des pistes pour la recherche »
Discutant : Arnaud Schmitt
> 8 décembre / Amphi Lefèvre Cristina Garrigos (National University of Distance Education, Madrid)
“Lost in the House of Memory: Unhousing in Literary Representations of Alzheimer’s Disease”
Discutante : Pascale Antolin
> 26 janvier / Amphi Lefèvre Élise Brault-Dreux (Université Polytechnique des Hauts-de-France)
“Cutting Flesh, Stitching Skin, C-section: the Surgery Theatre Sutured by Contemporary Poetic Lines”
Discutante : Nina Eldridge
> 23 février / Amphi Lefèvre Jonathan Heron (University of Warwick)
“‘The time will come’: Samuel Beckett and Inclusion”
Discutante : Pascale Sardin
> 29 mars / Amphi Lefèvre Christoph Heyl (University of Duisburg-Essen)
“The Dark Stranger: The Earliest Encounters with Coffee in Seventeenth-Century England“
Discutant : Rémy Duthille
> 5 avril / Amphi Lefèvre Anthony Luvera (Photographer and Associate Professor, Coventry University)
“Collaboration in Photography—Aspects of Practice in Recent Photographic Projects”
Discutante : Mathilde Bertrand