L’écrivaine américaine Hilda Doolittle, connue sous ses initiales H. D., vécut la deuxième guerre mondiale à Londres. Pendant les bombardements, elle écrivit le poème épique Trilogie, œuvre de résilience qui affirme la solidité de la carcasse humaine et s’émerveille de la renaissance d’un arbre calciné par le feu des armes. Son poème palimpseste superpose les mythes, les références saintes, païennes ou occultes, les lieux et les époques. Elle croise les divinités, célèbre les figures féminines en leur rendant une grandeur souvent minimisée par la culture occidentale. Elle écrit le corps et donne corps à l’écriture. Souvent considérée comme hermétique, sa poésie méritait d’être incorporée dans toute sa sensualité et de libérer les sens et l’imagination.
Pascale Etcheto (DAPS) et Claude Magne ont entraîné leurs danseurs dans des esquisses chorégraphiques. Une comédienne (Arts du Spectacle) et des lectrices anglophones (Centre de Californie, UFR Langues), lisent le texte en français et en anglais. Un pianiste-compositeur (Département de Musique) apporte ses improvisations.