Conférence donnée en amphi Cirot, dans le cadre du projet "2024 : une élection américaine"
Actualités
Hannah Simpson (Edinburgh Univeristy)
“Homage, Hero Worship and Homoerotics: Theorising Adaptation Relationships through Harold Pinter and James Joyce’s ‘Exiles’”
Discutante : Pascale Sardin
2024
> 27 septembre, Hannah Simpson (Edinburgh Univeristy)
“Homage, Hero Worship and Homoerotics: Theorising Adaptation Relationships through
Harold Pinter and James Joyce’s ‘Exiles’”
Discutante : Pascale Sardin
> 18 octobre, Mahinur Aksehir (Manisa Celal Bayar University, Turquie)
“The Myth of Ideal Beauty as a Form of Biopolitics in Jeanette Winterson’s novels”
Discutante : Mathilde Bertrand
> 15 novembre, Yohann Lucas (Université de Rouen Normandie)
“Building an African-American Literary Canon: Aesthetic and Political Perspectives”
Discutante : Amélie Macaud
> 6 décembre, Jocelyn Dupont (Université de Perpignan)
“Walking on the Edge: Filmic Wanderings in Keane (L. Kerrigan, 2004) and Frownland (R. Bronstein, 2007)”
Discutante : Pascale Antolin
2025
> 24 janvier Beatrice Melodia Festa (Université de Vérone)
“Urban Aesthetics, Flâneurism, and the Pandemic Landscape in Colson Whitehead’s Post-9/11 Fiction”
Discutante : Pascale Antolin
> 28 février, Emma Macleod (Stirling University)
“Enlightenment Justice? The Scottish Trials for Sedition and Treason in Comparative Context during the French Revolution”
Discutant : Rémy Duthille
> 21 mars, Guy Astic (Directeur des éditions Rouge Profond et chargé de cours à l’Université d’Aix-Marseille)
“Salman Rushdie, la fièvre du roman“
Discutant : Jean-François Baillon
> 4 avril, Angelica Michelis (Manchester Metropolitan University)
“The Domestic Flâneur: Masquerade, Invisibility and the Victorian Female Detective”
Discutante : Juliette Pochelu
Journée d'étude doctorale, Université Bordeaux Montaigne, mercredi 19 février
« Nul ne rencontre deux fois l'idéal. Combien peu le rencontrent même une fois ! »
– Oscar Wilde
Que les idéaux soient consciemment articulés ou non, ils jouent un rôle important dans nos jugements de valeur. L’idéal connote tout d’abord l’idée, et donc, par extension, le non-tangible, l'antonyme de la matière. En tant que tel, il évoque permanence et universalité, et son existence ne serait alors régie ni par le temps, ni par l'expérience matérielle, ni par la subjectivité. Il proposerait ainsi un repère, résidant en un lieu supérieur et immuable, capable de nous guider à travers les défis posés par une matérialité changeante et mouvante, en laquelle nous avons moins confiance. Cette première définition de l’idéal a des origines théologiques et platoniciennes (ou encore kantiennes), où l’idéal était le signe d’une conception métaphysique dualiste.
Or, dans son sens plus général, l’idéal se fait aussi synonyme de désirabilité. Alors que son premier sens dit d’un objet qu’il relève du monde des idées, où que l’élément est le représentant parfait de cette idée, ce sens a connu un glissement. L’idéal n’est plus compris dans son sens de conformité de l’objet à son modèle immuable transcendant, mais de la conformité de l’objet à un résultat désiré. Une société idéale, par exemple, n’est pas entendue comme une société du monde des idées mais comme étant une société dans laquelle nous pourrions vivre dans les meilleures conditions.