A tombeau ouvert - William Styron, traduit par Clara Mallier

Cinq nouvelles de Styron publiées de façon posthume, écrites
à des dates très différentes et qui, pourtant, forment un tout
cohérent tant elles sont inspirées par la vie et les
préoccupations centrales de l’auteur. « A tombeau ouvert » et
« Marriott le marine » ont été conçues comme les chapitres de
deux romans que Styron abandonnera pour écrire Le choix de
Sophie
. L’auteur y évoque son traumatisme d’avoir été rappelé

sous les drapeaux après la Seconde Guerre mondiale, pour se
battre en Corée. Dans « La maison de mon père », le narrateur
n’en revient pas d’avoir survécu à la guerre du Pacifique, il en
éprouve un mélange d’euphorie et de culpabilité... A lire de
tels textes, on mesure l’impact qu’eut la Seconde Guerre
mondiale sur des millions d’Américains; on comprend aussi la
place immense, quasi obsessionnelle, qu’occupe dans l’œuvre
du romancier l’expérience de la guerre et de la vie militaire.
C’est le livre tout entier qui restitue l’idée d’héroïsme, mais
aussi le drame et le sens de l’absurdité qui changèrent à tout
jamais ces hommes engagés dans le corps des Marines.

Biographie de l’auteur

William Styron est né en 1925 à Newport News, en Virginie,
où il passe son enfance. La Seconde Guerre mondiale
interrompt ses études à Duke University; la paix revenue, il
retourne à Duke, mais est de nouveau incorporé dans les
Marines lors de la guerre de Corée. Son premier roman, Un lit
de ténèbres (1951), lui vaut d’emblée une notoriété que
récompense le prix de Rome de l’American Academy of Arts
and Letters. La marche de nuit (1958) et La proie des flammes
(1960) marquent l’évolution d’un talent que confirment avec
éclat Les confessions de Nat Turner (1967), prix Pulitzer, et
Le choix de Sophie (1979). Il est également le cofondateur de
la Paris Review en 1952. Il s’éteint le 1er novembre 2006 dans
le Massachusetts. Il est considéré comme l’un des plus grands
auteurs américains contemporains. 

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