Collective Participation and Audience Engagement in Rap Music - David Diallo

Diallo MacMillanDavid Diallo, Collective Participation and Audience Engagement in Rap Music, Palgrave Macmillan, 2019

La table des matières est accessible en ligne : https://www.palgrave.com/fr/book/9783030253769

 

"Why do rap MCs present their studio recorded lyrics as “live and direct”? Why do they so insistently define abilities or actions, theirs or someone else’s, against a pre-existing signifier? This book examines the compositional practice of rap lyricists and offers compelling answers to these questions. Through a 40 year-span analysis of the music, it argues that whether through the privileging of chanted call-and-response phrases or through rhetorical strategies meant to assist in getting one’s listening audience open, the focus of the first rap MCs on community building and successful performer-audience cooperation has remained prevalent on rap records with lyrics and production techniques encouraging the listener to become physically and emotionally involved in recorded performances. Relating rap’s rhetorical strategy of posing inferences through intertextuality to early call-and-response routines and crowd-controlling techniques, this study emphasizes how the dynamic and collective elements from the stage performances and battles of the formative years of rap have remained relevant in the creative process behind this music. It contends that the customary use of identifiable references and similes by rap lyricists works as a fluid interchange designed to keep the listener involved in the performance. Like call-and-response in live performances, it involves a dynamic form of communication and places MCs in a position where they activate the shared knowledge of their audience, making sure that they “know what they mean,” thus transforming their mediated lyrics into a collective and engaging performance."

The Mango of Poetry, La Mangue de la poésie - Lorna Goodison, traduit par le collectif Passages sous la direction de Nicole Ollier

Mangoofpoetry GoodisonOllierLa poésie de Lorna Goodison, Jamaïcaine expatriée par choix au Canada, chante l’ancêtre africaine qui parcourt sa lignée et à qui elle doit sa couleur de peau, les rythmes et les inflexions de sa poésie, mêlées aux accents irlandais hérités de sa famille paternelle. Modèle de courage, d’affirmation de soi, cette femme des origines lui a transmis la fierté des racines, l’amour sans borne de la vie, le goût du partage, la spiritualité. La poésie l’a emporté sur les rêves de peintre, elle célèbre la résilience de la femme rebelle, vaillante, résistant à la servitude, la rudesse, la pauvreté, la trahison.
Comme pour Derek Walcott, la vie de l’imagination est aussi présente et vraie que celle de la réalité. Elle permet de courtiser l’éternité, de marier le végétal, l’animal et l’humain, de créer entre les générations un continuum mémoriel et de faire de la poésie une parole sacrée et pourtant intime, chaleureuse, sensuelle, gourmande même, qui relie aux sens, aux moments bénis de l’existence.
Prêtresse, shaman, guérisseuse, nourricière, la femme poète nous entraîne dans une initiation sensuelle et savoureuse aux plaisirs de la culture créole, aux douleurs et consolations de l’histoire, qui doit rendre leur voix aux sans-voix.

 

ISBN : 979-10-300-0309-3

 

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Marie Laveau - Derek Walcott, traduit par Passages, sous la direction de Nicole Ollier

MarieLaveau WalcottOllier

La comédie musicale du prix Nobel de Sainte Lucie (1992), Derek Walcott, a longtemps dormi dans des archives, mais la femme qui inspira le personnage demeure une célébrité en Louisiane, figure de proue d’un folklore populaire, émanation littéralement magique de contes oraux encore vivaces.À l’image de la Nouvelle-Orléans qui la vit naître, Marie Laveau (1792?-1881), métisse libre avec du sang européen, africain et amérindien, "bâtarde affranchie", "Conçue entre les cuisses éméchées d’un pêcheur Cajun et d’une lavandière effarouchée", est un personnage de Carnaval, être de musique, "négresse" qui s’invente Cléopâtre, femme de pouvoir mais aussi d’humiliation aux mains à la fois des hommes et des Blancs. Marie est tragique et comique tour à tour, shakespearienne tardive, caribéenne dans l’âme, éternellement actuelle.
Jamais traduite à ce jour, cette pièce méritait absolument une traduction dans la langue de Molière.


Traduction du Collectif Passages, sous la direction de Nicole Ollier

ISBN : 979-10-300-0304-8

 

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Labilité des genres. Le désir du hors genre - A. Schmitt et F. Buisson

labilite des genresLa question du genre, pris ici dans son sens de catégorie réunissant des genres littéraires ou/et artistiques, a déjà fait couler beaucoup d’encre et comme les genres ne cessent d’évoluer en raison de la multiplication des supports, écrits, oraux, visuels ou numériques, on peut penser que le genre n’a pas encore dit son dernier mot. Ce recueil s’inscrit dans la continuité du colloque « Labilité des genres : le désir du hors genre », coorganisé par les groupes ALTER (UPPA) et CLIMAS (Bordeaux-Montaigne), qui s’est tenu à Pau les 12 et 13 octobre 2017 et auquel ont participé des chercheurs de plusieurs domaines linguistiques ‒ francophones, anglophones ou hispanophones ‒, et de plusieurs champs disciplinaires, qu’il s’agisse de la littérature ou des arts visuels.

Le corpus traverse une grande partie de l’histoire des genres, puisque la question des genres est abordée aussi bien dans le sermon anglais du quinzième siècle que dans le roman contemporain avec Paul Auster ou encore Richard Millet. Comme les genres, ce recueil est donc bigarré, composite, hétéroclite, mais son unité et sa cohérence résident dans une exploration des frontières poreuses entre les pratiques littéraires et/ou entre les pratiques artistiques qui s’interpénètrent et, serait-on tenté de dire, « s’inter-génèrent » ou bien abolissent le genre pour finalement glisser vers le hors genre, ou parfois, ce que l’auteure de l’un des articles appelle le post-genre. Ce recueil trouve largement sa place dans une collection intitulée « Espaces, Frontières, Métissages » car les genres composent un espace mouvant, labile, en perpétuelle mutation, au sein duquel les relations et les transitions jouent un rôle majeur. Ces termes de « relations » et « transitions » entre les arts et/ou les langages sont au coeur de la problématique du laboratoire de recherche ALTER, et notamment de l’équipe de son axe 1, qui s’intéresse aux formes en mouvement. L’objectif du recueil n’est pas tant de montrer les différents glissements et métissages entre les genres que de chercher les raisons de cette labilité et de s’interroger sur l’intention des auteurs et/ou des artistes. C’est aussi le lecteur qui définit le genre. Il n’est donc pas étonnant de constater que les auteurs des onze articles qui composent ce recueil analysent non seulement les caractéristiques des genres, mais aussi les contextes de création et de réception qui sont eux-mêmes flottants. La labilité générique crée donc une incertitude et c’est par la maîtrise de la langue, de la voix ou de l’image que l’auteur ou l’artiste s’efforce alors de dépasser cette incertitude, de « négocier » et transcender le genre.

 

ISBN 978-2-35311-100-8

 

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