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Résumés
Français : Le cycle de films consacrés par le studio Hammer au personnage de Frankenstein entre 1957 et 1973 – tous réalisés par Terence Fisher avec Peter Cushing dans le rôle principal – présente un cas unique de retour répété sur un récit de construction qui est toujours en même temps le récit de sa mise en échec. Chaque nouveau film relance et approfondit cette problématique tout en creusant une béance stylistique qui peut s’analyser comme une mise en abyme de l’évolution du studio. On peut y voir aussi une métaphore de l’impossibilité pour le cinéma d’horreur d’offrir des fictions rassurantes capables de procurer à la nation britannique des images valorisantes d’elle-même.
Anglais : The cycle of films made by Hammer Film Productions about the character of Frankenstein between 1957 and 1973 – all of them directed by Terence Fisher with Peter Cushing as the evil Baron – is a unique case of a repeated return to a construction narrative which is also at the same time the story of its own demise. Each new film revives and delves into this issue while it opens a stylistic void that can be seen as a reflection of the company’s own evolution. It can also be seen as a metaphor for horror cinema’s inability to proffer reassuring fictions that could give the British nation gratifying images of itself.
DOI : http://dx.doi.org/10.21412/leaves_0128
Entrées d’index
Mots-clés :Frankenstein, Terence Fisher, Hammer, Peter Cushing, traumatisme
Keywords : Frankenstein, Terence Fisher, Hammer, Peter Cushing, trauma
Plan
L’éclosion d’un style
Les Aventures du baron Frankenstein
Aux limites de l’humain
Plaies ouvertes
Auteur
Jean-François Baillon est professeur d’Études britanniques et de cinéma à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est actuellement président de la SERCIA (Société d’Étude et de Recherche sur le Cinéma Anglophone). Il a publié des articles sur le cinéma britannique gothique et d’horreur, notamment : « La cité sans voiles : vers un gothique cinématographique contemporain dans le Londres d’après-guerre », in « Londres fantastique », dir. Hélène Machinal et Denis Mellier, Otrante. Art et littérature fantastique, n° 23, Paris, printemps 2008, p. 113-126 ; “The Return of the (post)Colonial Repressed in British Horror Films of the 1960s”, Gothic N.E.W.S., vol. 2, dir. G. Menegaldo, Michel Houdiard Éditeur, 2010, p. 80-90 ; « Du savant fou à la folie de la science : raison et déraison dans le cinéma britannique à l’âge nucléaire 1950-1965 », in Le Savant fou, dir. Hélène Machinal, PUR, 2013, p. 277-388 ; « La Pharmacie des écrans britanniques, 1950-1960 », Alliage n° 71, hiver 2012-2013, p. 108-122 ; « Au royaume des ombres :Daughter of Darkness (Lance Comfort, 1948) et The Queen of Spades (Thorold Dickinson, 1949) », Miranda, 8 (2013) ( http://miranda.revues.org/3669).
Jean-François Baillon is a Professor in English and Film Studies at Université Bordeaux Montaigne. He is currently president of SERCIA (Société d’Étude et de Recherche sur le Cinéma Anglophone). He has published articles on British gothic and horror cinema, such as: « La cité sans voiles : vers un gothique cinématographique contemporain dans le Londres d’après-guerre », in « Londres fantastique », ed. by Hélène Machinal and Denis Mellier, Otrante. Art et littérature fantastique, n° 23, Paris, Spring 2008, p. 113-126 ; “The Return of the (post)Colonial Repressed in British Horror Films of the 1960s”, Gothic N.E.W.S., vol. 2, ed. by G. Menegaldo, Michel Houdiard, 2010, p. 80-90 ; « Du savant fou à la folie de la science : raison et déraison dans le cinéma britannique à l’âge nucléaire 1950-1965 », in Le Savant fou, ed. by Hélène Machinal, PUR, 2013, p. 277-388 ; « La Pharmacie des écrans britanniques, 1950-1960 », Alliage n° 71, Winter 2012-2013, p. 108-122 ; « Au royaume des ombres :Daughter of Darkness (Lance Comfort, 1948) et The Queen of Spades (Thorold Dickinson, 1949) », Miranda, 8 (2013) ( http://miranda.revues.org/3669).