Résumés
Français :
Cet article s’intéresse au traitement de la voix dans la nouvelle de Kay Boyle « The Lost » (1951) en relation avec la question des enfants déplacés en Europe, au cours de la seconde guerre mondiale. L’objectif est de mettre en lumière la façon dont la voix introduit dans le texte une forme de négativité qui souligne la complexité des décisions politiques prises en matière de reconstruction européenne dans le contexte de l’immédiat après-guerre. En se faisant à la fois le marqueur et l’opérateur de la marginalité et du déplacement, la voix problématise les concepts d’appartenance et d’origine, et permet à l’auteur de mettre en abyme les conséquences des politiques identitaires à l’étranger et aux États-Unis.
Anglais :
This article examines the treatment of voice in Kay Boyle’s short-story “The Lost” (1951) in connection with the “displaced children question” in postwar Europe. The aim is to demonstrate how voice introduces a form of negativity in the text so as to underline the complexities of postwar European reconstruction politics. As a marker and an operator of marginality and displacement, voice problematizes the notions of “origin” and “belonging,” which allows for an embedding of the consequences of identity politics both abroad and at home.
DOI: http://dx.doi.org/10.21412/leaves_0207
Entrées d’index
Mots-clés : Kay Boyle / « The Lost » / voix d’enfants / personnes déplacées / Seconde Guerre mondiale
Keywords: Kay Boyle / “The Lost” / children’s voices / displaced persons / Second World War
Auteur
Français :
Anne Reynes-Delobel est Maître de Conférences à l’Université Aix-Marseille (AMU). Elle est membre du Laboratoire d’études et de recherche sur le monde anglophone (LERMA, EA 850). Sa recherche porte essentiellement sur le modernisme et les avant-gardes historiques, et le surréalisme. Elle est actuellement présidente de la société des études sur Kay Boyle.
Anglais :
Anne Reynes-Delobel is a Senior Lecturer at Aix-Marseille University (AMU). She is a member of LERMA EA 850 (Laboratoire d’études et de recherche sur le monde anglophone). Her research interests include transatlantic modernism and European avant-garde and modernist movements. She is currently serving as the President of the Kay Boyle Society (an MLA and SSAWW affiliate).