Lying in the Practice of British Diplomacy - Richard DAVIS

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Résumés

Français :

L’histoire de la diplomatie de la Grande-Bretagne, en particulier à l’égard du Moyen Orient, est depuis longtemps marquée par la présence de plusieurs formes de mensonges. Les quatre études de cas proposées dans cet article soulignent l’importance de ces pratiques dans l’histoire de la politique étrangère britannique : au Moyen Orient pendant la Première guerre mondiale, face à la crise éthiopienne de 1934-36 et dans le plan de paix proposé par les ministres des affaires étrangères britannique et français (Samuel Hoare et Pierre Laval) lors de la crise de Suez en 1956, enfin pendant la guerre en Iraq en 2003. La première partie de l’article analyse les différentes formes de mensonges qui ont formé la trame de la politique britannique envers cette région depuis 1914 jusqu’à aujourd’hui. Il met en avant l’incompatibilité des différentes promesses britanniques faites à ses alliés arabes, sionistes et français, ce qui a amené les diplomates britanniques à adopter une approche mensongère. En deuxième partie, l’article analyse les mensonges au cœur de la présentation de la politique étrangère britannique devant le public britannique et international. La troisième et dernière partie étudie les différentes formes de mensonges dans les récits historiques et dans les récits laissés par les dirigeants britanniques après les faits, textes dans lesquels ils ont cherché à se justifier ou à se disculper.

Anglais :

The history of British diplomacy, in particular in relation to the Middle East, has long been marked by the presence of different forms of lying. This article takes four specific crises which highlight this tendency. Firstly, the record of British policy in the region over the course of the First World War. Secondly, the crisis provoked by the Italian invasion of Ethiopia in 1935-36 and the peace plan put forward by Samuel Hoare and Pierre Laval. Thirdly, the Suez crisis of 1956 and finally the Iraq war of 2003. In a first part this article considers how lying, in various forms, was an integral part of the ways in which Britain conducted its diplomacy in this region. In particular, the contradictory and mutually incompatible promises made by Britain to its various allies in the conflict against the Ottoman empire—Arabs, Jews and French—inevitably led Britain to adopt a certain number of lies. The second part of the article deals with the lies that were part of the ways in which these policies were presented to public opinion at home and internationally. In the third and final part, it analyses the forms of lying in the various post-conflict accounts in which various British decision-makers sought to defend their past policies and to put as favourable a spin on their actions as possible.

DOI: http://dx.doi.org/10.21412/leaves_0805

Auteur

Français :

Richard DAVIS est agrégé d’anglais, Professeur de civilisation britannique à l’université Bordeaux Montaigne et membre du centre de recherche CLIMAS. Il est également diplômé de la London School of Economics et de l’Université de Sheffield, où il a soutenu une thèse sur les relations franco-britanniques dans les années 1930. Spécialiste de l’histoire contemporaine de la Grande-Bretagne et en particulier de ses relations avec les autres pays d’Europe, il est l’auteur de plusieurs articles sur la politique étrangère de la Grande-Bretagne depuis 1945, les relations avec la France et la question européenne en Grande-Bretagne jusqu’au débat sur le « Brexit ». Parmi ses dernières publications Britain and France Before the War: Appeasement and Crisis, 1934-1936 (London: Macmillan, 2001), The Liberal Party in Britain, 1906-1924 (Paris: Presses Universitaires de France, 2010), La Décolonisation britannique: perspectives sur la fin d’un empire – 1919-1984 (Paris : Editions du Fahrenheit, 2012), Britain in Crisis, 1970-1979 (Paris : CNED-Presses Universitaires de France, 2016) et « Euroscepticism and opposition to British entry into the EEC, 1955-75 » dans Le Référendum britannique sur l’Union européenne, sous la direction de Karine Tournier-Sol, Revue française de civilisation britannique, Volume XXII, numéro 2, 2017 : 1-15.

(http://journals.openedition.org/rfcb/1364).

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Anglais :

Richard DAVIS is Professor of British studies at the University of Bordeaux-Montaigne. He was awarded a BSc(Econ) in international relations from the London School of Economics and the agrégation in English. His PhD from the University of Sheffield dealt with Anglo-French relations in the 1930s. He is a specialist of contemporary British history and particularly of Britain’s relations with the rest of Europe since 1945, Franco-British relations and the question of Europe in British politics. His publications in these areas of research include Britain and France Before the War: Appeasement and Crisis, 1934-1936 (London: Macmillan, 2001), The Liberal Party in Britain, 1906-1924 (Paris: Presses Universitaires de France, 2010), La Décolonisation britannique: perspectives sur la fin d’un empire – 1919-1984 (Paris : Editions du Fahrenheit, 2012), Britain in Crisis, 1970-1979 (Paris : CNED-Presses Universitaires de France, 2016) et “Euroscepticism and opposition to British entry into the EEC, 1955-75” in Le Référendum britannique sur l’Union européenne, edited by Karine Tournier-Sol, Revue française de civilisation britannique, Volume XXII, numéro 2, 2017: 1-15. (http://journals.openedition.org/rfcb/1364).

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Entrées d’index

Mots-clés : Diplomatie britannique, pratiques de la diplomatie, relations internationales, Moyen Orient, Suez, Tony Blair et la guerre en Iraq, manipulation

Keywords: British diplomacy, diplomatic practices, international relations, Middle East, Suez, Tony Blair and the Iraq War, spin

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