Auteure
Français :
Elisa Paolicelli est doctorante en « Littératures comparées » à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis. En 2013, elle a obtenu son Master en « Arts et Langages » à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris. Ses recherches se concentrent sur quatre domaines linguistiques et culturels (anglophone, français, italien et allemand) et portent notamment sur le rapport entre les marginalités féminine et urbaine dans les adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires contemporaines.
Anglais :
Elisa Paolicelli is a Ph.D. candidate in “Comparative Literature” at the University of Valenciennes and Hainaut-Cambrésis. In 2013, she obtained her Master's degree in “Arts and Languages” at the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) of Paris. Her research concerns four linguistic and cultural areas (the Anglosphere, France, Italy and Germany) and focuses on the relationship between feminine and urban marginalities in film adaptations of contemporary literary works
DOI : http://dx.doi.org/10.21412/leaves_0404
Résumés
Français :
Cet article explore la violence qui se développe entre les femmes dans les espaces privés “clôturés” de deux adaptations cinématographiques contemporaines : The Virgin Suicides (1999) de Sofia Coppola et Cracks (2009) de Jordan Scott. En s’appuyant sur le croisement des analyses visuelles et textuelles de ces films et des romans éponymes qu’ils adaptent à l’écran, on se concentrera sur la maison Lisbon (The Virgin Suicides) et le pensionnat féminin St. Mathilda’s (Cracks) en tant que microcosmes autonomes mais perméables à des dynamiques sociales extérieures plus vastes (peur de l’inconnu, de l’inconscient, du divers) qui s’y reproduisent. L’enfermement de ces deux lieux permet par ailleurs de les considérer comme des enclaves, voire des refuges-prisons où le pouvoir disciplinaire de leurs hiérarchies matriarcales s’affirme à travers le binôme transgression-châtiment qui renvoie à la conception de l’État-Léviathan de Hobbes.
Anglais :
This article focuses on the feminine violence which occurs in the closed private spaces of two contemporary film adaptations: The Virgin Suicides (1999) by Sofia Coppola and Cracks (2009) by Jordan Scott. Combining the visual and textual analyses of these movies and of the novels they are based on, I will concentrate particularly on the Lisbon house (The Virgin Suicides) and St. Mathilda’s girls boarding school (Cracks) as independent microcosms which, nevertheless, encapsulate and highlight some wider external social dynamics (fear of the unknown, of the unconscious, of diversity). Because of their confinement, these two private spaces can also be considered as enclaves, and more specifically as refuges or prisons, where the disciplinary power of their matriarchal hierarchies imposes itself through the dual relationship of transgression and punishment that reflects Hobbes’s idea of society (and legitimate government) as a Leviathan.
Entrées d’index
Français :
Mots-clés : adaptation cinématographique / femme / ambivalence / enclave / refuge-prison / Léviathan /
Anglais :
Keywords: film adaptation / woman / ambivalence / enclave / refuge-prison / Leviathan